Son patrimoine

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Le patrimoine de la Ville de Ris-Orangis est aussi riche que son histoire.

De l’Église du Sacré Cœur, en passant par le lac des Docks de Ris puis par la fondation Dranem, faites un petit tour des éléments patrimoniaux de la ville.

La Ferme du Temple

Anciennement, propriété des Templiers, elle faisait partie de la Commanderie de Fromont. La commanderie de Ris dite de « Franon » était située à l’emplacement de l’actuel Hôtel-de-Ville (château de Fromont).
Elle fut fondée en 1173 sur un emplacement appartenant à Gaudry de Savigny. Ce dernier, entrant dans l’ordre du Temple, lui donna tous ses biens. Cette maison, d’abord rattachée au Temple de Paris, devint indépendante en 1250.
La ferme du Temple, située à l’angle de la rue du Temple et de l’avenue de l’Aunette, fut établie en 1194, grâce à un don de 60 arpents de terre de deux frères, Fouques et Renault d’Orangis.
Les restes du vieux château de Franon qui avait abrité la commanderie ont été rasés au XVIIe siècle sur ordre de Louis XIV.

Les souterrains existant à Ris-Orangis sont nombreux. Le principal était celui qui conduisait de la ferme du Temple au château de Fromont. Son passage sous la route nationale est à environ six mètres de profondeur.

On peut localiser encore le cheminement des galeries en répertoriant les puits qui en plus de servir à l’approvisionnement en eau, ont également servi à la construction des souterrains.

Le Château Gomel (Château du domaine d’Orangis)

Au XIIe siècle, le domaine appartenait à Herbert et Gilbert d’Orengy puis au XIIIesiècle au chevalier Jean de Orangiaco. En 1580, Claude Faucon, déjà seigneur de Ris, devint propriétaire du Fief d’Orangy et prit le titre de Seigneur d’Orangy et de Torigny.
Le comte François de Bombelles (1689-1761), lieutenant général et gouverneur du duc d’Orléans, porta à son tour le titre de seigneur d’Orangis. Son petit-fils, Charles René de Bombelles, seigneur d’Orangis, né à Versailles, ayant émigré pendant la Révolution, était capitaine dans l’infanterie autrichienne.

Ce château est plus aujourd’hui plus connu sous l’appellation de « château Gomel » du nom de la famille qui l’occupe depuis le XIXe siècle et qui a donné deux maires à la commune.
En 1995, le bâtiment principal a été rénové et partagé en appartements. A droite de la grille on aperçoit la chapelle. Très dégradée, elle n’a pas bénéficié de la rénovation du château. Ce n’est qu’en novembre 2011 que des travaux de réfection sont entamés sur la toiture qui menaçait de s’effondrer.

Le Château et la Fondation Dranem

En 1910, l’artiste Dranem achète le château de Ris et y créé « la Fondation Dranem » pour y installer les artistes lyriques à la retraite.
L’inauguration eut lieu le 14 mai 1911 par le président de la République, monsieur Armand Fallières puis un banquet accueillit les invités dans la cour du groupe scolaire du Centre (aujourd’hui école Guerton). Dès lors le Château de Ris devint le « Château Dranem ».

Le monument aux morts

Sur la Place de Fêtes (Place Gabriel Péri) en bordure de la route nationale, un Monument aux morts est élevé en 1921, pour honorer les combattants disparus durant la guerre de 1914-1918.
Le jour des cérémonies officielles, on arrête la circulation et les personnalités se placent face au monument, sur la route nationale.

Par la suite, en raison de l’augmentation du trafic routier, on se place sur le côté ; un gendarme étant chargé de la sécurité. Il faut attendre 1971 pour qu’enfin le monument soit transféré au fond de la place.
La stèle représente une victoire ailée, œuvre du sculpteur Georges Verez et de l’architecte Louis Périn.

Le lac des Docks de Ris

Ce qui s’appelle aujourd’hui le lac des Docks de Ris, était un étang artificiel qui servait de réserve incendie pour le Service des Alcools du Ministère des Finances qui occupa à partir de la fin des années 30 et durant une cinquantaine d’années cet espace industriel qui vit se succéder un grand nombre d’entreprises.

Cet étang n’était pas accessible aux Rissois et peu en connaissaient son existence. Après la fermeture des docks, l’endroit revêtit un état sauvage et les Rissois commencèrent à s’approprier les bords de l’étang.

Une entente entre la Mairie et l’association des pêcheurs de Ris-Orangis autorisa ces derniers à y pêcher en échange d’un entretien des berges.

Dans les années 2000, un projet d’éco-quartier voit le jour à l’emplacement des anciennes usines et il fut décidé également de réhabiliter l’étang pour en faire un espace de promenade s’inscrivant dans ce nouveau plan d’urbanisme.

Le 25 mai 2013, le « lac des Docks de Ris » est inauguré et devient un espace naturel dans la ville, protégeant sa diversité animale et accueillant les Rissois qui parcourent désormais des sentiers et des passerelles qui balisent le lac et ses environs.

Le site est répertorié à l’inventaire des Espaces Naturels Sensibles du Département de l’Essonne.

L’aqueduc souterrain

L’aqueduc souterrain qui traverse en diagonale le lieu-dit « La Roche du Gros Guillaume » recueille les eaux de source du Plateau ainsi que le trop plein du ru l’Écoute-s’il-Pleut, par temps d’orage.

L’eau se clarifie en passant dans plusieurs bacs de décantation et se déverse dans un bassin du château de Trousseau où elle alimentait, autrefois, les jets d’eau du parc d’agrément et le lavoir.

Aujourd’hui cette eau sert plus à arroser le jardin potager.

Le château de la Briqueterie

Le château de la Briqueterie, dont le parc s’étendait depuis le haut du coteau jusqu’à la Seine, a appartenu au comte de Saint-Priest, ambassadeur du roi Louis XV à Constantinople puis ministre de la guerre de Louis XVI.

Devenu « bien national » après la fuite de Saint-Priest, la propriété fut achetée par le vicomte Garat, beau-père du général Pierre Yriex Daumesnil, qui y résida avec sa famille. La demeure fut démolie en 1918. Les communs du château, eux, existent toujours sur le chemin de Halage. D’abord transformés en un restaurant, « la Chaumière de la Plage » et/ou « La Cochardière », ils ont été ensuite aménagés en appartements. Et le bâtiment a été rehaussé d’un étage. La résidence porte toujours le nom de « La Cochardière ».

On appelle aujourd’hui l’ensemble de ce quartier « Grand-Bourg ».

L’aqueduc de la Vanne

Vers 1820, divers projets pour alimenter les Parisiens en eau furent mis à l’étude. Tous prévoyaient d’utiliser l’eau de la Seine. Le préfet Haussmann, convaincu que seules des eaux de source pouvaient garantir un approvisionnement de qualité, décida finalement de puiser la ressource en Bourgogne et de l’acheminer vers Paris par un aqueduc. Entamée en 1866 et interrompue par la guerre de 1870, la construction de l’aqueduc de la Vanne s’acheva en 1874.

Issue des sources de la région de Sens et du champ captant des Vals d’Yonne, l’eau parcourt et traverse quatre départements (l’Yonne, la Seine-et-Marne, l’Essonne et le Val-de-Marne) pour arriver à destination après un parcours de 173 km.

L’hippodrome d’Évry-Ris-Orangis

Après la fermeture de l’hippodrome du Tremblay en 1967, la Société des Sports de France s’engagea dans la construction d’un nouveau champ de course.

Un nouvel emplacement fut choisi, à proximité d’Évry, future préfecture de l’Essonne. Le terrain, d’une superficie de 96 hectares, fut acheté sur le territoire de Ris-Orangis pour 3,7 millions de francs le 7 février 1969. Une parcelle attenante de 5,7 hectares, destinée à la construction des tribunes, fut acquise dans la foulée auprès du ministère de l’agriculture.

La construction des tribunes donna lieu à un important concours d’architecture, qui se tint du 4 au 25 mai 1969.

Le concours d’idées insistait déjà sur la nécessaire inscription harmonieuse de l’équipement dans le site : une vaste plaine en bordure d’une zone boisée.

L’interpénétration de la végétation et des zones construites devait ainsi être privilégiée et l’horizontalité de la tribune affirmée, pour respecter le paysage d’origine. Le site se devait d’attirer un large public qui serait protégé des intempéries et devrait pouvoir jouir d’une vue agréable en tout point des tribunes. Sur les 52 projets retenus au départ, seuls 5 furent développés dans une seconde phase. Au final, le projet de l’architecte Jacques Regnault fit l’unanimité.

Dans le même temps, les travaux d’aménagement du terrain et des pistes donnèrent lieu à de véritables prouesses techniques : les 23 hectares de pistes, occupés par des bois, des terrains agricoles et des luzernes, durent être entièrement défrichés. Puis les sols, peu perméables, furent réaménagés par la pose d’une impressionnante couche de 55 km de drains. 50 000 mètres cube de grave et 60 000 mètres cube de terre végétale amendée par apport de sable furent apportés.

Un réseau d’arrosage perfectionné ainsi qu’un forage permettant de couvrir les besoins en eau permirent d’obtenir un terrain répondant aux dernières normes en vigueur. L’hippodrome d’Évry accueillit sa première course en juin 1972. Très accessible car relié directement à une bretelle d’autoroute, qui conduisait les voitures jusqu’au parking, capable d’accueillir en tribune 3 500 spectateurs et parieurs tout en préservant au maximum les espaces verts et le site environnant, ce nouvel écrin ultramoderne du sport hippique en région parisienne fut très vite adopté par les entraîneurs et le public.

En juin 1996, après 24 ans d’exploitation, France Galop annonce la fermeture définitive de l’hippodrome d’Évry – Ris-Orangis, victime d’un arbitrage douloureux au profit de Longchamp, désigné hippodrome de l’an 2000.

De La Chapelle à l’église du Sacré-Cœur

Pendant la Deuxième guerre mondiale, le chanoine Prosper Bos, curé de Ris-Orangis, fit le vœu, si la ville était épargnée par les bombardements, de construire une chapelle sur le Plateau. Il acheta d’abord un terrain pour édifier une baraque afin de rassembler les gamins du quartier ; puis une deuxième fut construite pour les offices. Chaque jeudi le terrain était envahi par les garçons qu’il rassemblait en patronage, les filles allant chez les sœurs à la Theuillerie.

Le 18 septembre 1955, le chanoine Bos posa, en présence de l’évêque, la première pierre de la future chapelle du Sacré-Cœur.

Le projet de la chapelle prévoyait l’installation d’une statue du Christ au sommet du clocher en forme de tour carrée, au-dessus du campanile de la cloche. On se rendit vite compte que la statue de pierre serait trop lourde pour le clocher et on renonça à ce projet.

Le Christ a finalement été placé contre le chevet de l’église dans un petit jardin fleuri et ombragé qui le met en valeur.

L’autel, situé sous le clocher, fut monté pierre à pierre par Albert Dupart, dit Bébert, employé à la caserne de l’intendance de l’Armée de l’Air et pompier volontaire. Il s’était associé à tous les bénévoles qui avaient participé à la construction de la chapelle. Par la suite, il assura tous les jours l’ouverture et le gardiennage du lieu de culte. L’autel était adossé à un mur de chevet sans ouverture. Seule la lumière diffusée par les vitraux latéraux éclairait le chœur.

Deux portes situées de part et d’autre de l’autel ouvraient, l’une sur la cour, route de Grigny, l’autre sur la rue Pierre Brossolette. L’encadrement de ces portes étaient constitué de pierres blanches qui avaient été taillées par des Compagnons du Tour de France qui travaillaient à ce moment-là à la réfection de statues de l’église Notre-Dame.

C’est en 1969 que des travaux furent mis en œuvre pour agrandir la chapelle et déplacer l’autel à l’opposé du clocher. Une crypte fut également creusée sous l’ensemble et en 1972, la chapelle ainsi agrandie fut alors élevée au rang « d’église ».

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